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janvier 30, 2023

« Ça y est, je lâche cet emploi et je deviens… »

mardi, 03 novembre 2020 / Publié dans Actualités, Articles

« Ça y est, je lâche cet emploi et je deviens… »

Lorsque j’ai des moments de découragements et que je doute de ce que je veux faire pour la suite, je me dis à moi-même “Ça y est, je lâche tout et je vais chanter dans le métro”. Cela me fait sourire à chaque fois parce que je chante comme un pied et qu’il n’y a pas de métro à Québec, alors ce choix professionnel est un ticket aller simple pour le désastre!!! Je choisis donc de continuer dans ma voie que j’ai la chance d’adorer! 🙂

Il y a un livre que je relis presque chaque année parce qu’il me fait du bien et m’aide beaucoup à relativiser les choses. Le livre s’appelle Samantha bonne à rien faire et a été écrit par Sophie Kinsella. Samantha est une jeune et brillante avocate qui n’a pas de vie en dehors du travail. Elle fait des heures interminables et n’est pratiquement jamais chez elle. Elle ne sait même pas cuisiner, parce qu’elle mange toujours sur le pouce tout en travaillant. Un jour, elle trouve un papier sur sa table de travail et réalise qu’elle a laissé passé une date importante et fait une erreur capitale qui risque de lui coûter sa carrière. Samantha tombe alors en mode pilote automatique, prend le premier train vers elle-ne-sait-où et finit dans une petite région loin de la ville. En allant cogner à une maison pour emprunter leurs toilettes, les propriétaires la prennent pour la domestique qu’ils ont engagés et lui confient une liste de tâches à commencer le lendemain. Samantha, certaine de ne plus avoir de travail, n’ose pas les contredire et se dit qu’elle doit bien être capable d’entretenir une maison. Bien sûr, cela tourne à la catastrophe de plusieurs façons et le livre est réellement un petit bijou à lire.

Ce qui me fait du bien à chaque fois, c’est de voir comment Samantha apprend à vivre et développe d’autres sphères de sa vie que le travail. Même si son travail de bonne est prenant, elle a beaucoup plus de temps libre qu’avant et cela l’amène à connecter avec d’autres personnes et essayer des nouvelles choses! Je sais qu’il s’agit d’une histoire, mais l’analogie me semble tout à fait applicable à ce que mes clients vivent!! En effet, l’histoire me rappelle à quel point le changement nous semble effrayant quand on essaie activement de faire fonctionner toutes nos sphères de vie et de performer partout! Quand on tient tout à bout de bras (et à bout de souffle) et qu’on a peur d’échapper quelque chose parce que… ce serait la catastrophe!

On a l’impression que ce serait la fin du monde si on perdait notre emploi, si on devait être rétrogradé et recommencer en bas de l’échelle. Et effectivement, il y a des enjeux importants à cela!!! En même temps, il faut aussi se rappeler que l’être humain s’adapte souvent mieux au changement qu’il ne l’anticipe. Évidemment que lorsqu’elle était avocate, Samantha n’aurait jamais voulu être une domestique!! Son emploi lui donnait un prestige, un sentiment d’accomplissement, un très bon salaire et aussi la possibilité de ne pas avoir le temps de penser à elle et à ses besoins. Et oui, je fais exprès de l’écrire de cette façon, comme si c’était un point positif pour Samantha. On ne s’en rend pas compte, mais on reste souvent dans des situations loin d’être optimales parce que, si on devait s’arrêter pour penser, on se rendrait peut-être compte que les choses ne nous conviennent pas… et alors, on ne pourrait plus empêcher ce besoin et ces émotions de s’exprimer et on se dit qu’on n’a pas le temps ou l’énergie pour gérer cette bombe à retardement. Ça vous dit quelque chose?

Je le vois chaque semaine chez mes clients. Les gens qui me contactent viennent souvent de faire ce constat qu’il ne sont pas satisfaits avec leur emploi et, maintenant que ce constat est fait, cet inconfort refuse de retourner dans sa boite et il s’accompagne d’une peur de l’inconnu s’ils changent d’emploi.

Mon but ici n’est absolument pas de minimiser ce sentiment, car je sais combien il peut être puissant et intrusif. Avec ce billet, je veux toutefois apporter un point de réflexion supplémentaire comme quoi on a souvent tendance à sous estimer notre capacité d’adaptation. Je reprends l’exemple de Samantha qui, jamais dans sa vie d’avocate, n’aurait voulu devenir domestique! Mais cette nouvelle situation lui donne néanmoins quelque chose que son ancien métier n’aurait jamais pu lui offrir : du temps et une paix d’esprit. Est-ce que cela veut dire qu’elle n’aurait jamais eu cela en tant qu’avocate? Pas nécessairement, mais certainement pas si elle n’avait pas pris le temps de s’arrêter et de prendre une distance de son rythme de vie effréné. Faire toujours plus de la même chose n’entraîne que rarement des résultats différents. 

S’arrêter peut être effrayant, parce que de réaliser son inconfort entraine une réaction normale de vouloir y remédier avec une solution rapide et simple. Mais il y a rarement une solution simple pour ce genre de problème, car il y a beaucoup d’enjeux et les solutions ont souvent toutes leurs bons et leurs moins bons côtés. On s’entend que le salaire de domestique n’est pas aussi élevé que celui d’avocate! Le changement implique généralement des compromis et cela peut prendre du temps pour comprendre que certains compromis valent peut-être davantage la peine que d’autres et cibler les solutions en conséquence.

Le changement fait toujours un peu peur, c’est tout à fait normal, puisqu’il implique l’inconnu. Personne n’aime les mauvaises surprises et l’inconnu peut être autant positif que négatif. Lorsque j’étais étudiante en psychologie, un professeur nous avait dit : “L’être humain préfère être malheureux dans quelque chose de connu que de risquer d’être heureux dans quelque chose d’inconnu”. Je repense souvent à cette phrase depuis que je suis conseillère d’orientation parce qu’elle est au coeur de plusieurs des processus de counselling que je fais avec mes clients. 

Parfois les gens me contactent en me disant “Je ne suis pas certain que vous êtes vraiment la bonne ressource pour moi… je ne veux pas changer de métier, mais je ne suis pas non plus heureux dans ce que je fais”. Je vais vous confier un petit secret, ce n’est pas rare que même les personnes qui viennent me voir pour changer de métier finissent par rester à la même place. Et ce n’est pas parce que le processus n’a pas été efficace. En fait, dans les premières rencontres, j’essaie d’aider mes clients à prendre une distance de leur travail actuel pour réfléchir de façon plus globale sur ce qui est important pour eux dans la vie, ce qu’ils aiment faire, ce qu’ils sont capables de faire, etc. On regarde ensuite les éléments qu’ils désirent retrouver dans leur emploi et lesquels ils ne veulent surtout pas retrouver. Et il arrive parfois que les gens se rendent compte à ce stade que leur emploi actuel comble la plupart de leurs critères. Cela nous donne alors un angle différent pour approcher la situation. On réfléchit à ce qui pose problème dans le milieu actuel et les stratégies que la personne peut adopter pour s’y adapter ou apporter des changements. 

J’ai vu des personnes essayer des attitudes et des comportements différents avec certains collègues ou avec leur patron et nous avons analysé ensemble ce que cela apportait comme différences. Certaines personnes demandent des accommodations, d’autres vont se faire une mission de changer au moins quelques aspects de leur milieu, d’autres vont développer un autre domaine de leur vie où ils vont se réaliser, etc. La stratégie en soit n’est pas importante, car la stratégie qui fonctionne pour quelqu’un pourrait en amener un autre à l’épuisement!! Ce qui fait la différence, c’est que la stratégie soit en harmonie avec ce qui est important pour la personne dans l’ici et maintenant et qu’elle sache pourquoi cette stratégie est la meilleure pour elle à ce moment de sa vie. Il est donc important de conserver une certaine flexibilité et, surtout, de garder un contact avec soi-même. Ce qui fait une bonne stratégie d’adaptation, c’est qu’elle soit choisie en pleine conscience de ce qu’elle apporte et des conséquences possibles qui y seront associées.

Je vous mets en lien le roman dont je vous parlais : Samantha bonne à rien faire de Sophie Kinsella. Si cela vous intéresse de le lire ou de l’offrir à quelqu’un qui appréciera cette lecture :

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Étiqueté sous : bien-être, bien-être au travail, Changement de carrière, changer carrière, changer emploi, orientation, orienteur, orienteur québec, réorientation

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