Toujours une bonne idée les études universitaires?
Dans ma pratique professionnelle, je rencontre régulièrement des personnes qui veulent étudier à l’université pour différentes raisons. L’une de celles-ci est d’obtenir un bon emploi en terminant leurs études, c’est-à-dire un emploi avec des bonnes conditions et beaucoup de demande (donc une certaine facilité à se placer après les études). D’ailleurs, dans une société qui se veut axée sur le savoir et l’éducation, on peut parfois avoir l’impression que l’éducation supérieure est presque un passage obligé pour obtenir un bon emploi!
Cette idée n’est pas fausse, car beaucoup de programmes universitaires peuvent mener à de très bons emplois où il y a une forte demande. Ceci dit, il faut également garder en tête certains points :
- Il y a également des programmes DEP ou collégiaux ou des formations spécialisées qui peuvent mener à de très bons emplois.
- Certains diplômés universitaires éprouvent tout de même du mal à s’insérer dans un emploi dans leur domaine. Certains programmes sont d’ailleurs davantage associés à une insertion difficile en emploi.
- Certains diplômés universitaires occupent des postes qui n’exigent pas un diplôme universitaire. C’est ce qu’on appelle la surqualification. Cela arrive lorsque, par exemple, un diplômé de baccalauréat en chimie occupe un emploi comme technicien en chimie. Lorsque l’on regarde les statistiques d’insertion en emploi, on voit effectivement que plus le niveau de scolarité augmente, plus le taux de chômage est bas. Mais il faut être prudent, car cela ne veut pas dire que ces personnes occupent un emploi dans leur domaine ou relié à leur niveau d’études. Cela veut simplement dire qu’ils occupaient un emploi au moment du sondage.
Par curiosité, avant de rédiger ce billet, je suis allée consulter les métiers en demande au Québec sur Guichet Emploi (Gouvernement du Canada). Vous trouverez le lien à la fin de ce billet, si vous voulez aller regarder. J’ai été surprise de constater que sur les 20 professions listées, aucune n’exige une scolarité universitaire. Même au niveau du Canada, parmi les 20 professions les plus en demande, 1 seule exige une formation universitaire.
Est-ce que cela veut dire que l’université n’est pas une bonne option pour bien s’insérer en emploi? Bien sûr que non! Cela veut surtout dire que toute décision d’entamer un programme d’études doit se baser sur une analyse de nos besoins, de nos intérêts, de nos aptitudes, etc., combinée aux possibilités du marché de l’emploi. Il est souvent favorable de prendre d’abord un moment pour se poser certaines questions telles que : Quels sont mes objectifs? Quelles sont les différentes manières d’atteindre ces objectifs?
Le monde des études est large et offre énormément de possibilités. Il est donc généralement pertinent de commencer par se centrer sur soi-même pour bien se connaitre et avoir en tête nos objectifs. À partir de là, il devient plus facile de rechercher ce que le marché de l’emploi peut nous offrir, ou, pourquoi pas, de créer soi-même son métier si aucun ne répond à nos besoins! 😉
Référence
Guichet Emploi. Page consultée le 7 juin 2017 https://www.guichetemplois.gc.ca/emplois_populaires-fra.do
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Quelques mythes reliés au bien-être
Nous avons parfois tendance à entretenir certaines croyances du type : Je serai plus heureux quand… [Insérez votre croyance personnelle sur le bien-être].
On entend parfois que l’argent ne fait pas le bonheur ou que c’est important de se réaliser au travail pour être heureux. Ou que dire de tous ces célibataires qui se font proposer pleins de prospects par leurs amis parce qu’ils veulent TELLEMENT qu’il soit plus heureux. Et forcément, ce bonheur passera par le fait d’être en couple… non?
Comment la science peut nous éclairer sur ces questions? Voyons voir un peu…
L’argent ne fait pas le bonheur… oui mais…
Les gens en couple sont plus heureux… vraiment?
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Le flow
Avez-vous déjà ressenti ce sentiment particulier où, pendant que vous faites une activité, le temps semble s’arrêter? Votre concentration est à son comble et même si vous êtes complètement dédié à votre tâche, c’est comme si vous n’aviez pas besoin d’y penser!
Si vous avez déjà vécu cet état ou la motivation est à son comble, vous étiez en plein flow!
En effet, le flow correspond à un état de concentration où nous sommes tellement focalisés sur notre activité que nous en venons même à nous oublier et à perdre conscience de tout ce qui nous entoure. Personnellement, quand je suis en flow, je peux même oublier de manger!
L’état de flow est un peu paradoxal, car on s’oublie complètement dans l’activité et tout le reste cesse d’exister dans notre champs de conscience, mais on se sent tout de même très en contrôle. On perd la notion du temps, mais on est, en même temps, très concentrés sur la tâche.
Le flow peut à lui seul constituer une motivation à réaliser une activité. Pour vivre du flow, l’activité doit présenter une juste dose de défi et de maitrise. Il faut donc que l’activité ne soit pas trop facile, ni trop difficile. Elle doit mobiliser toutes nos compétences en la matière, tout en représentant un défi. L’activité doit également être dirigée vers un but que l’on perçoit comme utile. Finalement, une rétroaction claire et immédiate favorise également l’expérience du flow. Par exemple, si je rédige un texte, les paragraphes, les idées, les mots m’indiquent que j’avance dans ma tâche, vers mon but. C’est ce genre de rétroaction qui m’informe de mon avancement qui favorise le flow.
Personnellement, je vis beaucoup de flow quand j’interviens et quand je rédige. Cela fait partie des raisons pour lesquelles je suis devenue conseillère d’orientation et chercheure.
Et vous? Quelles sont les activités qui vous font vivre du flow? Est-ce le dessin? La résolution de problèmes mathématiques? Lire sur l’Histoire?
Références
Csikszentmihalyi, M., Abuhamdeh, S., & Nakamura, J. (2005). Flow. Dans A. J. Elliot & C. S. Dweck (Eds), Handbook of competence and motivation (pp.598-608). New York: Guilford Press.
Csikszentmihalyi, M. (1991). Flow: The psychology of optimal experience. New York: Harper Perennial.
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